Le tarot d’Oswald Wirth est une véritable référence dans le monde ésotérique. Oswald Wirth, un excellent dessinateur, s’est inspiré du tarot de Marseille, tout en utilisant ses connaissances alchimiques et ésotériques. En faisant correspondre à chaque carte une lettre hébraïque, Wirth réussit ainsi à faire « parler » les symboles et, même si nous pouvons observer quelques petits changements dans les lames, Wirth reflète avec fidélité l’essentiel du sens ésotérique.
Avec une gamme de couleurs beaucoup plus large, Oswald Wirth ne se limite pas au bleu, au rouge et au jaune prédominants dans le tarot de Marseille traditionnel. Les couleurs sont plus vives et le fond des cartes est métallisé, doré, ce qui change l’aspect initial de la carte.
Nous retrouvons un ensemble très coloré qui se fonde sur des thématiques médiévales, les vêtements par exemple ou les personnages.
La symbolique et l’ésotérisme des dessins sont respectés dans l’ensemble, même si nous trouvons quelques petits changements. Mais chacun devra interpréter sa propre symbolique et suivre son intuition afin de définir son chemin de vie.
Quelques représentations de cartes sont un peu différentes, comme la lame du Diable (XV), qui a un côté féminin, malgré sa tête de bouc rouge un peu effrayante ! Le corps, la poitrine, les hanches, les courbes révèlent son côté féminin tandis que le tatouage sur le bras révèle son côté masculin. Le Diable est un mélange entre l’homme, la femme et l’animal, symbolisant l’ambiguïté présente en chacun d’entre nous, à un degré plus ou moins développé. Le Diable nous possède ainsi depuis notre naissance selon Wirth, mais cette possession n’est pas définitive !
L’oiseau, qui apparaissait dans l’Étoile, disparaît et nous trouvons un papillon sur une fleur, la légèreté et la métamorphose du papillon, son évolution et le liquide que verse la femme n’est plus bleu, mais blanc, ce qui lui confère une certaine pureté.
La Maison Dieu, la lame XVI, c’est la colère du Soleil qui jette sa foudre sur la tour pour la détruire. C’est un avertissement, il ne faut pas provoquer la foudre, bien que parfois la destruction soit nécessaire pour construire de nouveau sur des bases solides.
L’homme apprend tout au long de sa vie, il doit suivre son intuition, les conseils et avertissements que l’au-delà lui envoie, il est son propre maître, à lui de faire bon usage de son expérience.
Les 22 arcanes majeurs représentent un chemin initiatique, les différentes étapes que l’homme doit affronter pour grandir, évoluer et avancer, d’abord sur le plan spirituel, puis il devra l’appliquer à sa propre vie quotidienne. Wirth utilise ses connaissances maçonniques et ésotériques, ainsi que sa propre expérience, pour nous indiquer ce chemin initiatique.
L’homme n’arrive pas sur la Terre avec la connaissance, il l’acquiert grâce à l’expérience, aux erreurs et à l’apprentissage de la vie. Il pourra apprendre grâce à des tiers ou seul, il trouvera des embûches, des tentations et aura des choix importants à faire. Il passera par différents cycles et chaque étape qui se termine est une nouvelle vie qui commence. Il tombera et se reconstruira, pour trouver enfin l’harmonie et la paix. Mais avant, il devra accepter tous ces changements dans sa vie. Sera-t-il prêt ? C’est à lui de voir !