La science divinatoire des augures nous vient d’une époque très ancienne, remontant au temps des Chaldéens, des Grecs et des Romains de l’Antiquité.
L’Augure était un message délivré par les Dieux pour annoncer de bonnes ou de mauvaises nouvelles que l’homme devait élucider pour être en accord avec la volonté des Dieux.
Dans l’Antiquité, le prêtre était chargé d’observer et d’interpréter certains signes visibles dans le ciel (tonnerre, éclair, éclipse, ou encore le vol et le chant des oiseaux, en particulier les pies, les corbeaux et les corneilles), pour en tirer des présages.
On étudiait également le comportement des oiseaux et des poulets pour en étudier les signes. S’ils picoraient avec appétit les grains qu’on leur offre, alors l’Augure est favorable.
A Rome, il existait même à l’époque un collège des Augures, choisis dans les meilleures familles de Rome, et composé de prêtres spécialisés dans l’interprétation des signes envoyés par Jupiter, dieu maître des « signes », c’est-à-dire de toutes les manifestations visibles qui permettent à l’homme de percevoir les approbations, les mises en garde ou les refus de la volonté céleste. Chaque fois qu’une importante décision devait être prise, on s’adressait à ce collège, notamment en temps de guerre. Ainsi des chefs de guerre ne partait pas à la bataille sans amener avec eux des augures, portant, dans des cages, des poulets sacrés. Ces augures appelés « pullaires » avaient pour unique fonction de nourrir ces volailles, et de les observer à toute heure du jour, pour connaître le sort de la journée.
Plus tard, vers l’an 300 av. J.C., une certaine déviance originelle des Augures eut lieue. Les politiques romains manipulaient alors les Augures pour s’opposer aux directives entreprises par l’empereur.
Les Augures furent longtemps légitimés par de nombreuses légendes et mythes. Au premier rang desquels l’histoire de Romulus et Remus, qui explique leur importance. Il était une fois deux frères qui devaient décider qui allait prendre le pouvoir de la cité tant convoitée. Le grand vainqueur serait celui qui compterait le plus d’oiseaux dans le ciel. Ce qui fut fait. Remus en compta 6 et Romulus 12. Ce fut donc Romulus qui prit le pouvoir et qui, par la suite, légua aux prêtres du collège le fameux bâton recourbé, le « lituus », symbole de leur importance et de leur dignité.
Mais les histoires ne s’arrêtèrent pas là. Une autre légende raconte qu’au cours d’une guerre, le consul Appius Claudius Pulcher était sur le point d’engager une bataille face à la flotte carthaginoise, quand il consulta les auspices. L’augure pullaire lui annonça que les poulets sacrés refusaient de sortir de leur cage et même de manger. Un mauvais présage qui eut pour conséquence de décourager les soldats les plus superstitieux, entraînant ainsi un véritable désastre.
Même si aujourd’hui les augures ne sont plus trop pratiqués, le terme subsiste toujours dans de nombreuses expressions françaises comme « Prendre à bon augure ou à mauvais augure » ou quand on parle d’ « Un oiseau de mauvais augure ».
Et vous, vous arrive-t-il souvent de contempler le ciel en guise de présage ???