Aventurier et astrologue italien, le Comte de Cagliostro, de son vrai nom Giuseppe Balsamo, est né à Palerme le 2 juin 1743. Il commence par suivre des études chez les frères de la Miséricorde. Il y découvre les arcanes de la chimie et de la médecine. S’est à partir de ce moment-là qu’il s’initie à l’alchimie et met au point toutes sortes de remèdes.
Escroc, beau parleur et doté d’une belle assurance, il prétendait pouvoir changer les métaux en or et la silice en diamants. Il disait aussi posséder une eau de jouvence, sérum de perpétuelle jeunesse qu’il vendait aux plus crédules.
Dernière fanfaronnade, il affirmait pouvoir faire apparaître les morts et d’être capable de réincarnation. De cette façon, il prétendait avoir participé aux noces de Cana et à la bataille de Marignan en 1515.
Chassé de la Congrégation des frères, il rejoint Paris.
Adroit charlatan pour les uns, homme extraordinaire pour les autres, véritable thaumaturge doté de dons de prédiction, le comte de Cagliostro fait un tabac dans les cercles mondains parisiens. Sa capacité à produire des effets surprenants en épate plus d’un. On se presse alors à ses côtés pour obtenir des prescriptions médicinales ou encore des prédictions.
Impliqué dans l’Affaire du collier de la reine en 1785, il est acquitté lors de son jugement, faute de preuve. Au moment de sa libération, il est accueilli sous les acclamations de la foule, convaincue de ses pouvoirs, mais doit tout de même s’enfuir.
De Londres, il adresse une Lettre aux Français, dans laquelle il annonce la chute de la Bastille, qui aura effectivement lieu en 1789.
De retour en Italie, il erre de ville en ville, avant d’être arrêté par la Sainte Inquisition en 1789, convaincue de son appartenance à la franc-maçonnerie.
Condamné à la peine capitale, la sentence fut commuée en prison perpétuité. Il fut emprisonné au château de Saint-Léon, où il mourut en 1795.
Personnage haut en couleur, la vie du comte de Cagliostro a depuis toujours inspiré de nombreux écrivains. Au premier rang desquels on note bien sûr Alexandre Dumas dans ses romans Joseph Balsamo (1846), le Collier de la reine (1849), la Comtesse de Charny (1853), mais on le retrouve aussi dans Le Grand Cophte de Goethe, Les Illuminés de Gérard de Nerval et Le Comte Cagliostro de Thomas Carlyle.
Et vous, connaissiez vous l’histoire du comte de Cagliostro ?