Suite de notre tour du monde des porte-bonheur, avec un zoom sur le monde arabe et africain. Amulette, talisman ou gri-gri en Afrique noire, les porte-bonheur sont nombreux.
Les bijoux, longtemps considérés comme des talismans ayant un pouvoir de protection magique, occupent également une place de choix dans les superstitions arabes. Voici quelques croyances ou porte-bonheur sacrés dans cette région du monde.
D’origine touareg, la Croix du Sud est la constellation symbolique de l’hémisphère australe, dont se servaient les indigènes (berbères, touaregs ou kabyles) pour retrouver le pôle sud. Elle est ainsi indispensable aux navigateurs et voyageurs en tous genres.
La Croix du Sud, confectionnée en bijou, est généralement réalisée en argent car les femmes Touaregs ont, par superstition, peur de l’or. La Croix du sud, sous forme de bijou, est devenue ainsi une protection, un héritage, une quête, pour tous ceux qui voyagent.
La Main de Fatima, fille du prophète Mahomet, est un talisman très prisé et représente l’une des plus vieilles représentations mythologiques connues du monde arabe. La Main de Fatima, également appelée main d’Aïcha, repousserait le mauvais œil, porterait chance et protègerait des maladies. C’est le symbole divin par excellence de la tradition musulmane. Porter ainsi cette Main en pendentif revient alors à porter la main de Dieu sur soi.
Certaines peuplades du Kenya affectionnent, et confectionnent les parures Kikuyu. Parures de perles de verre, elles sont agrémentées de quatre étuis de cuir et de corne, dans lesquels étaient minutieusement insérés charmes et amulettes.
C’est une pierre sacrée en Egypte et au Proche-Orient, généralement accrochée au cou des enfants, comme les colliers d’Ambre chez nous, dans le but de les protéger. Symbole de gaieté et d’harmonie, cette pierre éloigne la mélancolie, invite à la franchise et à la délicatesse, et crée autour de son possesseur une aura tendresse et douceur.
La fécondité féminine est la base de la société africaine en assurant, au-delà de la famille, la survie et la continuité de l’ethnie. Un rôle social majeur dans la culture africaine, que l’on confie aux poupées.
Ainsi les poupées Ashanti sont réputées pour favoriser la fertilité des femmes et sont portées dans le dos par les jeunes filles avant le mariage ou par les femmes enceintes. Il s’agit de poupées, ou plus précisément d’effigies sacrées, qui figurent la beauté féminine et qui sont censées favoriser la grossesse et assurer son bon déroulement. Une fois, l’enfant né, on place les poupées sur les autels.
Le symbole des astres était très prisé dans le monde arabe. On trouve ainsi de nombreuses médailles sur lesquelles sont symbolisés le soleil et la lune. Les pierres qui l’entourent sont destinées à favoriser les vertus des astres en neutralisant la magie noire.
Afin de ne jamais oublier les vertus magiques de certaines formules talismaniques, elles étaient inscrites en arabe sur un bout de papier, puis insérée dans un étui. Cet étui devait être constamment gardé sur soi, directement au contact de la peau.
En Afrique de l’ouest, les pratiques traditionnelles s’accommodaient d’amulettes contenant des versets du Coran.
En Ethiopie, certains manuscrits étaient porté en talisman, après avoir était roulé et inséré dans de petites pochettes cylindriques de cuivre. Les Ethiopiens fabriquaient ce type d’amulette de fertilité pour préserver la bonne santé de leurs troupeaux.
Cette liste est loin d’être exhaustive. Alors si vous connaissez d’autres grigri, amulettes ou talisman, n’hésitez pas à nous en faire part.