S’il est un jour férié qui est plutôt méconnu, c’est bien le 15 août. Si vous interrogez 10 personnes dans la rue, il y a fort à penser que moins de la moitié pourront vous répondre avec précision. En fait, ce jour-là, les catholiques fêtent l’Assomption de la Vierge Marie qui aurait été emportée toute vivante au ciel à la fin de sa vie terrestre. À cette occasion, les croyants organisent de grandes processions en hommage à la mère du Christ.
Toutefois, cette fête, instituée par Louis XIII pour remercier Marie de lui avoir donné un héritier, en l’occurrence le futur Roi-Soleil Louis XIV, ne fut pas placée à cette date par hasard. En effet, chez les Celtes déjà, existait à cette période la fête de Lugnasadh ou assemblée de Lug, le dieu de la lumière polytechnicien c’est-à-dire qu’il possédait les pouvoirs de tous les autres dieux. Ce dieu possédait une arme terrible, une lance que rien ne pouvait arrêter et qu’il fallait laisser reposer dans l’eau d’un chaudron quand on ne l’utilisait pas. Quel beau symbole de l’union des polarités masculine et féminine ! En outre, la lance de Lug rappelle l’épi de blé qui est abondant à cette période. Il s’agissait bien d’une fête des récoltes, au début de l’automne celte où l’on remerciait Tailtiu, déesse de la terre qui, selon le mythe, était la mère adoptive de Lug et qui s’était sacrifiée, mourant d’épuisement en défrichant la terre pour la rendre cultivable. Lug lui-même aurait instauré la fête de Lugnasadh pour honorer sa mère et la remercier.
D’un point de vue astrologique, nous pouvons retrouver tout cela. Lug illustre bien le signe du Lion, solaire, brillant et régnant sur les autres divinités, il est au sommet de sa puissance alors que la terre, sa mère d’où il émergea en tant que dieu-Soleil le 21 décembre, produit en abondance fruits et récoltes avant que vienne l’automne et sa mort hivernale. À ce moment-là, le Soleil entre justement dans le signe de la Vierge, féminin et dont les caractéristiques principales sont le travail, le service et la dévotion à autrui. Chez les Grecs elle s’appelait Démeter et dans certaines icônes chrétiennes, la Vierge est représentée portant un épi de blé, un parallèle évident avec la Vierge zodiacale. Une fois de plus nous voyons que les grands mythes de l’humanité sont souvent des allégories d’évènements astronomiques ou astrologiques très réels.